Un an après le (play)set 75098 Assault on Hoth pour lequel le logo UCS (Ultimate Collector Series) avait été un peu beaucoup usurpé, et six mois après le remake quasi instantané (et copié-collé) de la Death Star qui avait fait grincer des dents, LEGO n’avait pas le droit de se rater. Et c’est un autre hommage à la planète glacée qui a été retenu en ce début d’année 2017 : le set LEGO 75144 Snowspeeder qui devrait connaître un très beau succès.
- D’abord parce que c’est un beau (et gros) vaisseau détaillé, et que c’est finalement ça qui représente le mieux la gamme UCS.
- Ensuite parce que la précédente version UCS 10129 Rebel Snowspeeder a maintenant presque 15 ans (commercialisé de 2003 à 2005) et que sa rareté l’a rendu inaccessible pour le commun des mortels (compter plus de 1500€ pour 1457 pièces…).
- Et tout simplement parce qu’il est vraiment réussi, et largement supérieur à son ainé.
Et LEGO m’a permis de vous en proposer la review quelques jours avant sa sortie :
En bref
Set # : LEGO 75144 Snowspeeder (Star Wars Ultimate Collector Series)
Nbre de pièces : 1703 pièces / deux minifigs
Dispo : 4 mai 2017, avant-première LEGO VIP à partir du 29 avril 2017
Prix : 219,99€ soit 0,13€/p
Un vrai Ultimate Collector Series (sauf pour les stickers…)
Beau travail sur la boite, très attractive et qui met parfaitement en avant le vaisseau. Ça fait envie. En voyant les quadripodes impériaux en fond, je n’ai pas pu m’empêcher d’essayer d’imaginer la taille que devrait faire un UCS AT-AT pour être à l’échelle du Snowspeeder!
Alors que Snowspeeders ont dans l’Empire Contre-Attaque une teinte plutôt grise, LEGO a une nouvelle fois fait le choix d’un Snowspeeder blanc immaculé. D’ailleurs, sur les sept versions à l’échelle minifig précédemment sorties, seule la toute première, le set 7130 de 1999 (les têtes des minifigs licence étaient encore jaunes à l’époque !) était gris.
Le blanc est probablement une couleur beaucoup plus valorisante qu’un vaisseau tout en Light Bluish Grey. Et je me dis que la bonne couleur finalement pour le Snowspeeder serait probablement le Very Light Bluish Grey, un gris très clair qui n’est apparu chez LEGO que pour quelques dizaines de pièces seulement (Bionicle, Knights Kingdom II…). Bref, un vieille couleur quasi inconnue car finalement très peu utilisée par LEGO.
A noter, en parlant de couleurs, que certaines pièces blanches sont moins blanches que d’autres… et surtout que certains stickers qui sont d’un blanc très blanc, renforcent l’impression que les pièces blanches ne sont pas d’un blanc immaculé. Ce n’est pas gênant une fois le vaisseau terminé (on ne s’en rend pas vraiment compte), mais je n’ai pas pu m’empêcher de m’en faire la remarque à quelques reprises pendant la construction.
La boite est bien remplie : avec 13 sachets numérotés un bon pavé d’instructions (299 pages !), on a l’impression d’en avoir pour son argent et c’est déjà un bon début.
Le livret d’instructions contient pour commencer quelques informations / interviews, comme d’habitude avec ce type de set.
Et le point qui fait toujours grincer des dents quand on parle d’un UCS : la feuille de stickers. Avec une trentaine de stickers au compteur, il faudra être méticuleux pour les coller mais ils ne sont globalement pas si compliqués à appliquer. La “bonne” nouvelle concerne le cockpit : il ne s’agit pas d’un gros autocollant transparent à coller dessus, pas d’inquiétude donc sur des bulles ou poussières disgracieuses.
Je suis toujours étonné que LEGO présente fièrement ces planches des stickers dans les vidéos des designers : à plus de 200€ la boîte, les coûts de tampographie des pièces seraient largement amortis et nous aurions ainsi une véritable expérience premium, comme celle que nous offre LEGO dans les gammes Ideas et Architecture (ou Juniors…).
LEGO suggère d’utiliser un produit type nettoyant à vitres pour pouvoir appliquer facilement les stickers (un petit coup de spray sur la pièce, ce qui permet de pouvoir repositionner le sticker si besoin). Personnellement j’utilise une autre méthode : je décolle un coin de l’autocollant et j’utilise le côté plat du séparateur de briques pour pouvoir le positionner sans mettre de doigts gras en dessous.
Le plaisir de construction au rendez-vous
Côté construction, 462 étapes quasiment sans temps mort (à part donc pour coller les stickers). Le vaisseau étant ensuite exposé sur un support, la structure est essentielle, et la première partie de la construction permet donc d’obtenir une base bien rigide.
Pas de surprise : le vaisseau n’est clairement pas à l’échelle minifig, mais cela permet d’obtenir un cockpit bien détaillé, avec les deux places dos à dos. Les parties latérales sont mises en position grâce à deux élastiques. Je peux comprendre l’approche et je n’ai rien de mieux à proposer, mais je me pose toujours la question du vieillissement du caoutchouc… ils ne seront clairement pas aussi durables que les briques !
Ceux qui ont déjà le précédent UCS Snowspeeder n’auront pas l’impression de refaire exactement le même. LEGO propose de nouvelles techniques, notamment pour la partie avant du vaisseau qui utilise des rotules (merci les Mixels) pour obtenir un nez plus court et des angles plus fidèles à l’original.
C’est en construisant les ailes qu’on commence vraiment à réaliser la taille que va faire le Snowspeeder. C’est solide et rigide, et cela vient parfaitement épouser la forme à l’avant pour recréer le nez caractéristique du vaisseau, même si ces deux parties ne sont pas fixées l’une à l’autre et peuvent donc bouger lorsqu’on attrape le Snowspeeder par son nez. Rien de bien grave, cela se repositionne en deux secondes.
Premier élément remarqué lors de la présentation officielle du set : une nouvelle verrière pour le cockpit qui permet là aussi un rendu bien plus proche de l’original. Entre les véhicules Creator Expert, la Mystery Machine Scooby-Doo et les UCS Star Wars, LEGO n’hésite décidément plus à créer de nouveaux pare-brises pour une meilleure fidélité.
Et le résultat est indéniablement bien meilleur que la version de 2003, même si certains chipoteront sur l’emplacement des vitres latérales, pas encore 100% fidèle au film. Mais c’est du détail, et cela ne gâche en rien le résultat.
Un beau souci du détail
Le cockpit s’ouvre pour permettre de mieux voir les détails intérieurs. Même si les charnières visibles cassent un peu la ligne du toit, c’est appréciable et cela permet de bien profiter de l’intérieur aussi.
L’intérieur est un mix de pièces sérigraphiées – dont un nouvel ordinateur de bord sur une slope 2x2x1, en trois exemplaires dans le set – et de stickers. A l’arrière, l’écran de visée (autocollant) du harpon magnétique représente un pied d’AT-AT : encore un joli détail.
Les designers ont vraiment fait un bon travail pour proposer un set très plaisant, avec de nombreux détails agréables à construire et à admirer. Nous retrouvons notamment le gros radiateur à l’arrière du vaisseau (joli, mais un peu fragile, une partie des ailettes de refroidissement peut se détacher si on l’attrape par là sans réfléchir) et les longs canons laser latéraux.
Et il y a même un train d’atterrissage rétractable sous le vaisseau, si jamais vous souhaitez le poser sans utiliser le support (et sinon, juste pour le souci du détail).
Le souci du détail est même poussé très loin avec un effort fait sur des parties pas ou peu visibles, comme les entrées d’aération cachées sous les ailes du vaisseau et quasiment invisibles sauf sous un angle très particulier. Mais c’est le genre de petites attentions qui permet à ce type de set de vraiment mériter sans discussion son logo UCS.
Les finitions sont globalement impeccables, à un petit détail près judicieusement relevé par TheBrothersBrick : sur les aérofreins arrières, une cheese slope blanche n’aurait pas été de trop pour terminer la pente. C’est vraiment du détail, et les plus perfectionnistes pourront sans problème les rajouter puisqu’elles font partie des extra pièces qui restent encore en plusieurs exemplaires à la fin de la construction.
Du côté des fonctionnalités, quelques détails amusants et bien pensés. Même si l’objectif d’un tel set est davantage l’exposition que le jeu, il est toujours intéressant de construire ces petites play features, surtout quand elles ne dénaturent en rien l’esthétique générale du vaisseau.
L’ouverture des aérofreins supérieurs est actionnable tout simplement en tournant le réacteur. C’est tout simple mais cela fonctionne parfaitement, et vous pourrez ainsi varier un peu la façon dont vous exposerez le Snowspeeder.
L’autre fonctionnalité concerne le harpon magnétique : tourner le manche du tireur à l’arrière permet de faire pivoter le harpon. Typiquement la fonctionnalité avec laquelle on ne joue que quelques secondes pour la tester, mais qui contribue là aussi à apporter une touche Ultimate supplémentaire au set. C’est un peu comme pour les Modulars : même si une fois terminés, on ne voit plus l’intérieur bien travaillé des derniers modèles, il y a toujours une certaine satisfaction à savoir qu’il est là.
Les minifigs et le support
Le set a beau ne pas être à l’échelle, deux minifigs sont incluses. Si leur principal intérêt repose sur les deux casques inédits et la présence de tampographies sur les côtés des bras, j’ai noté une nette amélioration de l’impression du torse : sur toutes mes autres minifigs de pilotes rebelles, la partie blanche du plastron a en fait plutôt une teinte orange clair, comme si la densité du blanc ou son épaisseur n’étaient pas suffisants pour ne pas laisser transparaître la couleur en dessous. Ici au contraire, le blanc est vraiment blanc, c’est flagrant. Tant mieux, LEGO continue à s’améliorer.
Choix étrange, elle sont anonymes (et possèdent d’ailleurs exactement la même tête à double expression). Si vous voulez à tout prix mettre un nom dessus, d’un côté une photo prise pendant la Star Wars Celebration laisse penser qu’il pourrait s’agir de Zev Senesca et Kit Valent, mais une photo des pages de présentation de l’UCS au début de la notice mentionne le nom de Will Scotian. Bref ce n’est pas clair, et c’est dommage que LEGO n’ait pas fait ce petit effort là.
Encore deux nouvelles décorations pour ce casque de pilote rebelle, qui doivent maintenant porter le nombre de versions différentes de ce modèle en particulier à une vingtaine (cf. Bricklink, même si certains sont peut-être référencés autrement).
Point assez étonnant, le support est assemblé au milieu de la construction, alors que je m’attendais à ce que ce soit fait en premier ou tout à la fin. Il est très stable, le chat ne risquera pas de tout faire tomber par terre si il frôle le vaisseau.
Et à défaut d’être à l’échelle, les deux minifigs de pilotes rebelles viennent prendre place de chaque côté de la plaque présentant le vaisseau. Encore une fois, sur un set de ce calibre, LEGO pourrait fournir une belle plaque sérigraphiée. Mais non, c’est le sticker géant qui donne des sueurs froides au déballage… Un conseil : ne le décollez pas intégralement pour le poser. Décollez le seulement sur 1 cm, positionnez le bien parallèlement au côté de la plaque, puis appliquez le progressivement en veillant bien à rester bien centré et en appuyant progressivement pour bien chasser l’air (par exemple avec l’aide d’une carte).
Pour les curieux, T-47 Airspeeder est simplement le nom d’origine de ce vaisseau, avant qu’il ne soit modifié pour devenir le Snowspeeder prêt à combattre l’Empire sur Hoth.
Le support est conçu de telle façon que le vaisseau soit légèrement penché. Cela donne une exposition plus dynamique, qui permet en plus de mieux en profiter. Le support peut également être mis à la verticale, mais le Snowspeeder est alors dans un équilibre très instable que je ne recommande pas. Pareil pour le sens d’exposition : le support est vraiment fait pour mettre le vaisseau de côté, pas de face. Mais les plus bricoleurs pourront toujours le modifier si ils tiennent absolument à exposer le set différemment.
Un beau morceau !
Le résultat final est propre et beaucoup plus fidèle à l’original que la précédente version. Et si le dessus du vaisseau est quasi intégralement blanc, le dessous arbore une robe grise qui n’a pas été négligée par LEGO : même si ce n’est clairement pas la partie que vous verrez le plus, c’est propre et avec quelques détails, dont 20 patins à glace qui feront ronchonner les plus maniaques d’entre vous quand il s’agira de bien les aligner.
Le socle permet vraiment une belle mise en valeur du vaisseau. Seul reproche : la plupart du temps, les deux minifigs sont complètement cachées en dessous, donc on n’en profite pas vraiment !
Verdict : une réussite
Après une année 2016 compliquée pour les UCS Star Wars, ce set LEGO 75144 Snowspeeder fait complètement oublier le playset Assault on Hoth et repositionne directement la barre très haut, avec un beau vaisseau bien détaillé. Un bon gros plaisir de construction, un set globalement solide et bien conçu, juste ce qu’il faut de play features bien intégrées et une bien meilleure fidélité au modèle d’origine, il n’y a vraiment pas à hésiter si vous êtes fan de Star Wars. Et même si vous avez la précédente version de 2003, voilà un remake qui vaut vraiment le coup.
Mise à part la planche de stickers (inadmissible dans un set de ce prix !) et quelques parties un peu fragiles si vous voulez courir à travers la maison pour recréer des batailles, le contrat est largement rempli. Et à peine May the 4th passé, toutes les attentes se tourneront ensuite vers septembre prochain, où le second set Ultimate Collector Series de l’année sortira et pour lequel nombreux sont ceux à espérer le retour du légendaire 10179 Millennium Falcon…
Vous pouvez retrouver ce set LEGO Star Wars 75144 Snowspeeder UCS sur le Shop@Home et en LEGO Store à partir du 29 avril prochain !