Après la parenthèse The LEGO Batman Movie, retour aux sources pour les minifigurines LEGO vendues en sachet. Cette nouvelle série, sobrement baptisée « Série 17 » (référence LEGO 71018 Collectible Minifigures Series 17) revient donc nous proposer 16 nouvelles figurines inédites.
Comme à chaque nouvel arrivage de minifigs, les mêmes questions se posent : la qualité est-elle toujours au rendez-vous après les errements de certaines séries ? LEGO ne tire-t-il pas trop sur la corde et cela ne commence-t-il pas à tourner en rond niveau inspiration ? L’inflation des prix va-t-elle continuer ?
Si pour le tarif, c’est maintenant clair, et ça fait mal, avec un prix affiché à 3,99€ sur le Shop, je vais essayer de répondre aux autres questions avec cette review.
Packaging : on prend les mêmes et on recommence
Pas évident de trouver de nouvelles couleurs voyantes et vendeuses après autant de boites. C’est pourquoi nous avons ici droit au retour du bleu, alors même que la série Disney qui utilisé le même code couleur n’est pas si loin et peut être encore trouvée dans certaines échoppes. Attention à la confusion.
Mais quelle est cette ombre au fond ?
Nouveauté marketing de cette série : la figurine mystère. Il y a donc parmi les 60 sachets de la boite, 5 sachets dont le contenu n’a pas été communiqué en amont par LEGO et qui ne figure donc pas sur le visuel de la boite ou des sachets.
Si le concept peut paraître amusant, c’est un choix assez étonnant à l’heure d’Internet pour tous et partout. La tendance va plutôt vers une protection de la quantité de spoils que l’on peut se prendre. Rares seront donc ceux qui auront une véritable surprise passé l’âge de 8 ans. LEGO voulait préparer une sorte d’animation marketing autour de l’identité de cette minifig mystère qui volait les accessoires des autres personnages, mais l’idée a complètement fait pschitt avec la sortie en avance des sachets au LEGOLAND de Billund…
Le surfeur professionnel (Professional Surfer)
C’est niveau accessoire que cette figurine trouve une partie de son intérêt avec cette planche amusante et qui se marie parfaitement avec le requin des séries précédentes.
Et c’est certainement le premier surfeur vraiment réutilisable chez LEGO. L’impression est sobre et pourrait être d’une marque de vêtement de surf actuel (genre Qu*******er). La présence de bras tampographiés ne gâche évidemment rien.
L’haltérophile de foire (Circus Strong Man)
Les haltères me semblent nouveaux, leur forme arrondie et vintage étant différente de ceux que l’on trouvait avec l’haltérophile de la série ou celui de la Team GB.
Une magnifique impression « fauve » en recto-verso avec quelques détails d’époques comme la moustache ou la large ceinture, sans compter que les jambes bi-injectée apportent beaucoup à l’ensemble.
La chef de cuisine (Gourmet Chef)
Outre le fouet, toujours bon à prendre, c’est la tarte enfin dotée d’une impression qui m’a tapé dans l’œil. A y regarder de plus près, même si c’est un plus indéniable (mes figs devant en avoir un peu marre de manger uniquement de simples tartes à la crème) je trouve le choix graphique trop basique et peu réaliste.
Si l’impression des bras, qui semble se démocratiser pour les figurines série, j’ai été époustouflé par la coiffe. Le rendu, la position sur la tête et l’effet des cheveux à l’arrière est tout simplement parfait. C’est pour moi une des plus belles coiffe avec cheveux qui existe. A noter que c’est une des rares figurines de cette série a bénéficier d’un impression double-visage.
L’homme épi de maïs (Corn Cob Guy)
Passé le plaisir de la découverte de cette superbe tenue d’épi de maïs, toute en simplification des lignes, il me reste deux questions : pourquoi un épi de maïs (une réunion de créa qui a mal tournée ?) et pourquoi un mec à grosse moustache dedans (une réunion de créa qui a TRES mal tournée ?).
La vétérinaire (Veterinarian)
Rien à redire, tout est là pour faire une bonne figurine : la justesse du design, les bras bi-injectés et même les gants. Maintenant, pourquoi un lapin ? Ce n’est pas ma première idée d’animal à amener chez le véto, je l’aurais plutôt vu avec la cuisinière, mais bon…
Un immense coup de foudre pour cette nouvelle coiffure. Ce « carré plongeant » offre enfin un peu de nouveauté aux coiffures féminines tout en restant aisément utilisable en MOC.
Le serveur de Fast-food (Hot Dog Man)
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a les bras chargés. C’est une bonne nouvelle pour nous, cela fait 3 accessoires très utiles : un plateau, un hot-dog et une tasse à smoothie « neutre ».
Les idées sont très bonnes, mais une réalisation un peu en deçà au niveau de la ceinture et des hanches vient gâcher un quasi enthousiasme. Mais encore un point positif avec ce calot avec liseré qui a beaucoup plus de caractère que le vierge.
Mademoiselle Papillon (Butterfly Girl)
Avis très partagés à la maison : ma femme et mon fils la trouvent hideuse et too-much, alors qu’avec ma fille et moi la trouvons « choupi » (ce ne sont pas mes termes, je précise).
Outre un torse aisément réutilisable pour une figurine de jeune fille, il faut noter l’effort quant à l’impression des cheveux et du visage. Mais c’est pour moi cette impression des jambes courtes qui fait vraiment plaisir, on en voit trop rarement à mon goût.
Pfiou… on aime ou pas, mais on ne peut pas nier qu’il y a eu du boulot dessus !
Le gladiateur romain (Roman Gladiator)
Il est venu, et il n’est pas content. Figurine toute en simplicité, mais qui est très bien réalisée, même si un accessoire un peu plus original n’aurait pas été pour me déplaire.
Devant, derrière, sur les côté : il est imprimé de partout. Et si le torse et le dos peuvent faire « déjà-vu », l’impression de la tête de lion sur le bras emporte pour moi tous les suffrages.
Le français (Connoisseur)
En temps que français, impossible de ne pas nous sentir visé par cette figurine. On empile tous les clichés sur les français et on en fait une minifig LEGO (manque peut-être une bouteille de rouge, mais ce n’est pas trop compatible avec les guidelines LEGO). Après, force est de constater que c’est plutôt très classe avec ce petit bouledogue qui va faire fureur !
Lui aussi se voit gratifié d’une impression multi-facettes, certes simple, mais très propre. La petite moue dubitative est elle aussi très française. A noter le nom anglais de la fig : « connoisseur » qui peut être synonyme en anglais de « Wine-expert ».
Le nain rouge (Battle Dwarf)
Tout comme le romain, il est venu et il n’est pas content. Le choix du rouge pour la cheveure est un peu extrême à mon goût, mais il est bien équipé, avec notamment un très beau marteau.
Marteau que voici, dans une nouvelle couleur et orné d’un très beau cochon sauvage.
Cochon sauvage que l’on retrouve en boucle de ceinture du nain. Et que dire du tatouage de dragon des mers glissant du bras à la poitrine sinon qu’il est splendide.
Le héros rétro (Retro Spaceman)
Arrêtez tout : c’est mon coup de cœur de la série. Je trouve tout génial sur cette figure : le pistolet digne de Buzz l’éclair, le casque rétro bicolore, la couleur verte de la figurine ainsi que les réhauts orange. A noter un petit défaut d’alignement au niveau des jambes sur mon exemplaire, mais il semblerait que ce ne soit pas systématique.
Sobre et épuré comme j’aime. Le logo sur le bras et la figurine en général m’ont fait pensé au film « Tomorrowland ».
Le golden boy des années 80 (Yuppie)
Mais quelle idée lumineuse ! Il doit y avoir quelques quadra qui traînent chez les créa de LEGO tellement cette figurine respire les années 80. L’idée du sempiternel talkie-walkie customisé en téléphone satellite est brillante.
Un bon vieux croisement de Tom Cruise et de « Deux flics à Miami ». Seul l’effet des manches retroussées est un peu limite niveau réalisation.
L’enfant-fusée (Rocket Boy)
Véritable vedette de cette série, cette figurine a tout pour rencontrer un grand succès. Même le drapeau Space Classic fait-main va en faire craquer plus d’un.
Les aficionados de la gamme Space Classic seront aux anges avec ce torse gris qui va permettre de compléter la famille des Spacemen. Attention cependant, comme c’est un torse de figurine courte, LEGO (comme à chaque fois) en a légèrement rehaussé le centrage : dommage.
Bonne nouvelle : la fusée tient seule et pourra donc décorer facilement un intérieur !
Véronique (ou Davina) (Dance Instructor)
Je vais être parfaitement honnête : lors de l’annonce, j’avais craché sur cette figurine. Mais elle aussi respire tellement les années 80 que je n’ai pu que craquer une fois en mains. Ok le look est extrême, mais il est tellement bien vu.
LEGO se lance dans un domaine cher aux réalisateurs de minifigs Customs : l’effet zèbre qui court sur les jambes. Et c’est pas mal, pas du niveau d’un Christo ou Citizen Brick, mais c’est pas mal. Attention : la coiffe est juste ENORME, honte à celui qui se loupera à la séance de tâtage.
L’elfe guerrière (Elf Girl)
Niveau réalisation c’est du très bon. La photo ne rend pas hommage aux effets métallisés de la peinture sur la robe et le bouclier.
C’est beau, très beau même, à tel point que je regrette de pas avoir eu ce niveau de qualité pour les figurines féminines du Seigneur des Anneaux. Mais ça me laisse de marbre, et c’est à mon goût la figurine la moins intéressante du lot.
La figurine “mystère” / Le bandit de grand chemin (highwayman)
C’est donc lui la figurine mystère de la boite. Et il faut avouer qu’elle est belle et qu’elle a un fort potentiel de réutilisation dans des MOC. Après, pourquoi un tel flan pour cela ? C’est bien un mystère, mais un mystère du marketing…
Rien à redire : c’est de l’excellent boulot.
La photo de groupe
En conclusion : une totale réussite !
C’est encore une fois une surprise, mais chaque série arrive plus ou moins à relever encore le niveau d’un cran et celle-ci ne faillit pas à cette tâche. Elle monte même le niveau de deux crans grâce à une profusion d’accessoires intéressants, des choix créatifs pleins de bonnes idées (des figurines intégrables dans des MOC, une plongée dans les années 80…) et surtout à une réalisation sans faille.
C’est très clairement l’une des meilleurs séries « classiques » produites à ce jour. LEGO parvient ainsi pour moi à faire passer de justesse l’envolée du prix, mais d’extrême justesse. Et pour certains malheureusement, cette inflation sera la hausse de prix de trop…
Retrouvez cette série 17 sur le Shop@Home LEGO ou bien directement la boite de 60 sachets sur Amazon (contient trois séries complètes et quelques doubles).
Et dans tous les cas, n’oubliez pas notre guide de tâtage de la série 17 !