C’est parti pour ma review du gros set LEGO Star Wars 75331 The Mandalorian Razor Crest UCS (6187 pièces, 599,99€), le nouveau gros vaisseau Ultimate Collector Series qui sera disponible dès le 3 octobre 2022 en avant-première VIP (puis le 7 octobre pour tout le monde).
Il s’agit du vaisseau du chasseur de primes Din Djarin vu dans les deux premières saisons de la série TV Star Wars The Mandalorian diffusée sur Disney+, qui lui sert globalement surtout à se déplacer d’une planète à l’autre pour faire avancer (tout doucement) l’histoire. Et même si le vaisseau est complètement détruit à la fin de la saison 2 (oui, je spoile un peu, mais je considère que tous ceux qui voulaient voir la série ont eu le temps de le faire) et a été remplacé par un Naboo N-1 Starfighter tuné, LEGO a visiblement estimé qu’il méritait le passage par la case UCS.
Et pourtant, LEGO s’écarte habituellement assez rarement de la trilogie originale pour ces grosses maquettes : seuls le 10026 Special Edition Naboo Starfighter en 2002, le 10215 Obi-Wan’s Jedi Starfighter en 2010 et l’hélicoptère de combat le 75309 Republic Gunship l’an dernier sont allés taper dans d’autres épisodes de la saga. Et un peu le 75192 Millennium Falcon avec son radar alternatif et ses figurines de l’épisode VII. Le Razor Crest n’est pas le vaisseau le plus connu de la saga, mais la série The Mandalorian a visiblement suffisamment fait le buzz pour que LEGO l’ajoute à la collection.
Ce n’est pas la première apparition du Razor Crest chez LEGO, puisqu’on trouve encore au catalogue le playset 75292 The Razor Crest (1023 pièces, 139,99€) commercialisé depuis 2020. J’avais d’ailleurs beaucoup aimé ce modèle (ma review ici).
L’expérience d’un tel set commence par le packaging, et LEGO a particulièrement soigné ici les deux sous-boites qui reprennent chacune deux artworks de la série. C’est superbe, et certains s’amuseront peut-être même à les découper pour les encadrer (certains encadrent bien des boites de Modulars… même si beaucoup crieront au sacrilège ici !).
La notice est beaucoup moins sexy : découpée en quatre livrets d’instruction, les couvertures jaunes montrent simplement quelles parties seront abordées dans chaque livret. C’est moche. Je préfère une belle grosse notice ou des couvertures avec de jolis visuels comme celles du set Marvel 76218 Sanctum Sanctorum. C’est un peu l’ascenseur émotionnel : après la découverte des très jolies sous-boites, à mes yeux les instructions ne sont pas à la hauteur du prix du set.
Et il faut toujours se coltiner des autocollants, ce que certains trouvent légitimement absurde pour un set ultra premium à 600€. J’aurais clairement préféré que LEGO fasse moins d’effort sur les sous-boites mais tampographie toutes les pièces, surtout qu’on a toujours un petit décalage entre la couleur du plastique et la couleur des stickers, ils n’ont toujours pas appris à calibrer leurs imprimantes. Dommage aussi de ne pas avoir tampographié les blocs de carbonite…
Côté construction, on commence comme d’habitude par assembler une structure bien renforcée grâce à des poutres Technic, qu’on vient ensuite habiller avec différents sous-ensembles un peu partout. Tout le challenge des designers est de réussir à avoir des jointures les plus discrètes possibles entre les différentes sections, et le Razor Crest n’est pas le vaisseau le plus simple à reproduire avec tous ses angles. Le résultat est globalement très satisfaisant !
La taille de la maquette est assez impressionnante avec 72 cm de long sur 50 cm de large et 24 cm de haut. Les designers César Soares et Jens Kronvold Frederiksen ont déclaré que l’échelle du vaisseau avait été déterminée par les deux éléments transparents arrondis qui sont utilisés pour la verrière du poste de pilotage : il fallait trouver une pièce qui permette de reproduire correctement cette forme. Une pièce loin d’être nouvelle d’ailleurs, puisqu’elle était déjà utilisée en… 1992, dans deux sets Paradisa ! On notera d’ailleurs que ces boites Paradisa étaient jusqu’ici les seules dans lesquelles cette pièce était disponible en transparent : un joli come-back, 30 ans après.
La structure du bloc avec les deux réacteurs est un sacré morceau, et pèse d’ailleurs très lourd vu la densité de pièces à l’intérieur. Esthétiquement, c’est très abouti, tout comme les angles du blindage pour assurer la jonction entre ces deux gros cylindres et le corps du vaisseau.
Les carénages sont d’ailleurs un best of de ce que LEGO propose habituellement avec du SNOT, du Pythagore, des fixations par clip, des montages en butée pour caler les panneaux dans des positions inclinées, des ball joints, des parties qui sont maintenues en place par des pièces en caoutchouc, le cockpit qui vient s’installer parfaitement au bon endroit avec simplement les tenons de deux jumpers 2×1 qui viennent en butée de chaque côté contre des panels 2×1, etc…
Techniquement, il y a donc un sacré boulot. L’échelle utilisée permet de vraiment bien traiter le sujet, et même si quelques jointures sont un peu moins parfaites que d’autres, l’ensemble reste de haut niveau et fait honneur au label Ultimate Collector Series. On passe un très bon moment !
Et, pour une fois, le vaisseau n’est pas une simple coquille vide : il y a un vrai intérieur auquel il est possible d’accéder en retirant facilement certains sous-ensembles, et plusieurs easter eggs à l’intérieur, les fans de la série apprécieront ces clins d’Å“il.
C’est d’autant plus appréciable que le vaisseau est grosso modo à l’échelle minifig, et qu’il aurait été frustrant de n’avoir qu’une structure vide à l’intérieur. Les détails apportent un peu de variété pendant la construction et donnent l’impression d’avoir vraiment construit un gros vaisseau, pas juste sa carlingue. Avec un vrai souci du détail, comme en témoigne la présence de l’échelle pour accéder au pont supérieur.
Le principal attribut du vaisseau à l’écran, c’est son look métallisé. Oubliez tout ça ici, LEGO n’a même pas essayé de glisser quelques pièces Metallic Silver ici et là comme avec le casque 75328 The Mandalorian Helmet : tout est simplement gris, et c’est forcément un peu triste. Il ne fallait de toute façon pas rêver, même si LEGO joue avec les éclairages et les reflets sur les visuels officiels pour donner l’impression que le vaisseau est moins terne qu’il n’y parait.
Il y a aussi quelques stickers pour reproduire une partie des motifs jaunes sur les flancs, et j’apprécie que le reste soit réalisé directement avec de vraies pièces jaunes. Même si on doit du coup composer avec l’écart de teinte malheureusement habituel entre le plastique et les stickers.
Les petites touches de couleur (gris foncé, beige, jaune…) permettent de casser un peu la monotonie, mais cela reste au final un gros vaisseau gris comme souvent côté Star Wars.
Du côté des fonctionnalités, les designers ont là aussi bien soigné leur copie. On retrouve ainsi par exemple la petite capsule de sauvetage sur le dessus de l’appareil, qui se détache et dans laquelle une minifig peut prendre place.
Il est également possible d’ouvrir la rampe d’accès à l’arrière (attention, les deux faux vérins sont un peu difficiles à manipuler au départ, mais c’est un coup de main à prendre) ainsi que les portes latérales. Ces deux portes s’ouvrent et se déplient pour atteindre le sol, tout en s’intégrant particulièrement bien dans les flancs de la carlingue, c’est très propre.
L’intérieur du cockpit est très facilement accessible, avec un poste de pilotage bien aménagé et plein de détails, jusqu’à la petite boule avec laquelle Grogu s’amuse. L’intérieur du vaisseau peut s’admirer en retirant le bloc avec les réacteurs et les morceaux de carlingue positionnés juste devant et juste derrière. Et il est même possible de retirer tout le pont supérieur pour profiter encore plus de l’intérieur, c’est vraiment bien pensé et bien réalisé.
Si les deux morceaux arrondis de la verrière sont bien tampographiés (heureusement), la petite pièce transparente entre les deux n’a pas droit au même traitement, c’est dommage. L’autocollant est facile à positionner correctement, mais cela aurait été évidemment mieux d’avoir une pièce tampographiée ici.
L’arrondi de cette pièce transparente ne colle d’ailleurs pas vraiment avec l’arrondi des autres pièces du cockpit : ce n’est pas du plus bel effet quand on a le nez collé dessus, mais ce n’est plus réellement visible avec un peu de recul.
Le vaisseau est simplement posé sur ses trois trains d’atterrissage. C’est bien solide, et cette configuration est la seule dans laquelle il est prévu de pouvoir l’exposer. Les trains d’atterrissage ne sont pas rétractables ou détachables, et il ne sera donc pas possible d’exposer facilement le Razor Crest en mode vol. Certains s’amuseront peut-être à retravailler les parties correspondantes dans ce but mais, vu le poids de la bête, je préfère la savoir sagement posée sur ses trois pieds, je dormirai plus tranquille.
LEGO n’a d’ailleurs pas mis de support noir pour exposer le vaisseau dans une position un peu plus dynamique, se contentant de l’habituelle plaque de présentation et d’emplacements pour les figurines fournies avec la boite.
C’est normalement l’une des dernières boites Ultimate Collector Series où cette plaque de présentation est à recouvrir d’un sticker, puisque LEGO a annoncé cette semaine que les futurs sets Star Wars UCS bénéficieraient « prochainement » d’une plaque tampographiée (comme c’est le cas par exemple avec la Ferrari LEGO Technic 42143 Ferrari Daytona SP3). C’est une bonne nouvelle !
Du côté des figurines, nous obtenons une version améliorée de la minifig du Mandalorien déjà vue dans les sets 75254 AT-ST Raider et 75292 The Razor Crest : le personnage gagne des bras tampographiés et un casque plus détaillé. Sous le casque, la tête de Din Djarin reprend le visage vu cette année dans le set 75325 The Mandalorian’s N-1 Starfighter. Et LEGO fournit même des cheveux. Une très jolie minifig ! Ci-dessous la comparaison entre les deux versions, il n’y a pas photo.
Pour l’accompagner, Grogu aka Baby Yoda dans son berceau high tech. Pas de mise à jour ici, toujours la même petite figurine vue dans cinq autres boites depuis 2020. Un endroit est prévu derrière le cockpit pour venir fixer son hover pod.
On obtient aussi le Mythrol capturé par le Mandalorian, avec sa tête bleue. LEGO a choisi de tampographier les détails du physique du personnage directement sur la tête plutôt que de créer un nouveau moule spécifique, c’était la solution de facilité.
Le line-up est complété par le Ugnaught Kuill, qui bénéficie de son côté d’une très jolie tête moulée (avec son nez !). La figurine est superbe, notamment au niveau des détails de la tête. Et le personnage est accompagné de son Blurrg brick-built que je trouve plutôt amusant. Le design est simple et presque caricatural, mais vu la tronche de la créature, ça me va. Il m’a d’ailleurs rappelé les créatures à construire des Microfighters 75228 Escape Pod vs. Dewback Microfighters et 75265 T-16 Skyhopper vs Bantha Microfighters.
Verdict
Une bonne surprise ! Un Razor Crest vraiment réussi, techniquement de haut niveau, avec un vrai intérieur aménagé et des clins d’Å“il pour les fans de la série. Même si nous ne le reverrons probablement jamais à l’écran, il gagne sa place sans aucun problème dans la collection Ultimate Collector Series.
Vu le prix, on pourra légitimement se demander si il n’y avait pas un compromis possible entre cet énorme vaisseau à 600€ et le playset 75292 The Razor Crest à 140€. Nous n’aurons probablement pas la réponse de sitôt, et on pourra se dire que l’échelle utilisée ici permet une belle gestion des angles et un joli travail à l’intérieur aussi : il ne se contente pas d’être juste une grosse coquille grise vide comme trop souvent dans cette gamme.
Retrouvez ce gros vaisseau LEGO Star Wars 75331 The Mandalorian Razor Crest UCS sur la boutique en ligne officielle LEGO. Merci à LEGO pour la mise à disposition du set pour cette review.
Tu es le 2ème à dire que les 2 pièces de la verrière du cockpit sont les mêmes que dans le Ship in a bottle. Pourtant, le 21313 utilise la grande taille de cette verrière arrondie, le Razor Crest n’est pas si grand que ça. A moins que je ne me mélange les pinceaux, c’est possible aussi…
En tout cas, je découvre l’encadrement des boîtes de modulars. Original et totalement inutile. Mais pour d’autres sets, ça peut donner des idées.
Tu as raison, ce sont les verrières Paradisa de 1992. Je pensais avoir déjà corrigé ce point, mais maintenant c’est bon !
Bonjour. Je pense faire l’acquisition de ce modèle en début d’année,pourriez vous, s’il vous plaît, me donner son poid. Merci et bonne journée.
Environ 8kg (plusieurs sites donnent 8150g)